Monument commémoratif au Général Dessaix
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Monument commémoratif au général Dessaix

Thonon-les-Bains Histoire, Napoléon I

Monument commémoratif au général Dessaix

Cette statue en bronze, financée par souscription publique, a été inaugurée le 6 septembre 1910 par le président Armand Fallières, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’annexion de la Savoie à la France. Elle a été réalisée par le sculpteur français Louis-Noël Hubert (1839-1925) sous l’impulsion d’un comité de trente-quatre membres, présidé par le maire de Thonon, Jules Mercier. Il était stipulé que l’effigie devait être conforme à l’œuvre réalisée par l’artiste savoyard Auguste Gamen-Dupasquier (1811-1858). Elle se situe sur le belvédère face au lac.

 Joseph-Marie Dessaix (Thonon, 1764 – Marclaz 1834)

Joseph-Marie Dessaix est né à Thonon le 24 septembre 1764. Il étudie la médecine à Turin puis exerce à Paris. Adepte des idées révolutionnaires, il abandonne sa carrière pour la politique et entre dans la garde nationale parisienne en 1789. Alors qu’il revient à Thonon en 1791, il participe à propager les idées libertaires françaises. Il propose à la Convention la création de la légion des Allobroges dont il devient capitaine dès août 1792. Il s’illustre dans de nombreuses batailles en Europe. En 1797, il est élu par le département du Mont-Blanc, député du Conseil des Cinq-Cents. Malgré son opposition au coup d’État du 18 Brumaire, Bonaparte le maintien dans ses fonctions militaires. Il le nomme général de brigade et commandeur de la légion d’honneur (1803) et à la suite de son succès à la bataille de Wagram, général de division et comte d’Empire (1809). Il devient gouverneur de Berlin de 1812 à 1813. À la suite de la campagne des Alpes (1814), ses compatriotes le surnomment le « Bayard de la Savoie ». Il se rallie à la Restauration mais soutient Napoléon lors des Cent-Jours. Il doit alors s’enfuir dans le Pays de Gex, en Suisse, puis en Piémont où il est arrêté en 1816. Emprisonné jusqu’en septembre 1816, il est libéré sur ordre du roi de Sardaigne. Après la révolution de juillet 1830, il est nommé par ordonnance du 12 novembre commandant supérieur de la garde nationale de Lyon ; poste qu’il refuse en raison de son état de santé. Il passe la fin de ses jours dans le château de Marclaz où il s’adonne à l’agriculture. Il meurt le 26 octobre 1834.